Le ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, a indiqué vendredi que le gouvernement avait accepté de financer la première phase du plan d’agrandissement de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), qui devrait porter sa capacité d’accueil à 8 millions de passagers par an.
Suite à l’accord du Conseil des ministres, le ministère des Finances a en effet transféré la somme de 18 millions de dollars au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), selon M. Fenianos, qui n’a toutefois pas fourni de détail concernant le calendrier des travaux. Le ministre s’exprimait depuis l’AIB lors de l’inauguration par Middle East Airlines (MEA) de son salon d’aéroport (Cedar Lounge) qui a été récemment rénové.
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Services au sol
La première phase du plan commandé en mars au cabinet de conseil en ingénierie Dar el-Handasah par le ministère des Travaux publics prévoit de rénover les bâtiments existants, d’une capacité actuelle d’entre 4 et 6 millions de passagers, pour leur permettre d’accueillir 8 millions de passagers par an. La seconde consistera à construire de nouveaux bâtiments, pour augmenter la capacité de 2 millions de passagers annuels supplémentaires. À terme, le plan général de développement de l’AIB prévoit de faire passer sa capacité à 20 millions de passagers par an, selon un calendrier et pour une enveloppe qui restent à confirmer. En mars 2017, le ministère des Travaux publics avait demandé au cabinet Dar el-Handasah d’établir un plan directeur pour augmenter la capacité de l’AIB sur le long terme. Cette étude avait été financée par un don de la MEA. L’AIB a accueilli plus de 8,2 millions de passagers en 2017 (+8,22 % en un an), une affluence qui a provoqué d’importants dysfonctionnements, notamment à la fin de l’été.
Le PDG de la MEA, Mohammad el-Hout, s’est pour sa part réjoui de l’inauguration du nouveau Cedar Lounge, géré par Middle East Airlines Ground Handling (MEAG), la filiale de la compagnie aérienne nationale qui assure l’essentiel des services au sol à l’AIB. Les travaux ont coûté 14 millions de dollars, selon M. Hout, pour un salon d’une capacité de 450 passagers.
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commentaires (2)
"14 M$ pour un salon d’une capacité de 450 passagers" ; et "18 M$" pour gagner "2 millions de passagers par an" On a du mal à comprendre cette logique économique... Mais quand on lit "À terme, 20 millions de passagers par an [au lieu de 6], selon un calendrier et pour une enveloppe qui restent à confirmer", On comprend bien qu'il n'y a aucune stratégie.
Georges Lebon
16 h 16, le 21 août 2018