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Culture - En librairie

Ces auteures arabes aux plumes triomphantes....

Curieuse destinée que celle des auteures de langue arabe qui, pour certaines, écrivent d’abord en langue étrangère (français ou anglais) ou vice versa, avec un premier jet en arabe traduit par la suite dans des langues européennes. Voilà des femmes qui tiennent le haut du pavé avec des plumes brillantes dans un paysage littéraire morcelé. Quatre romans – de l’histoire la plus profonde à la modernité absolue – font aujourd’hui les délices des lecteurs de la langue maternelle de Gebran ou d’Ihsan Abdel Koudouss...

« La Sultane du Caire » au profil de Cléopâtre…
Un roman historique telle une fiction de cape et d’épée avec au centre une figure de femme belle, intelligente et d’une redoutable force politique au cœur du XIIIe siècle musulman. La Sultane du Caire signé par Dima Droubi (Naufal-Hachette Antoine, 333 pages), née à Beyrouth mais voyageant entre Damas, Paris et Casablanca, est paru initialement en langue française. Suite à un succès considérable, il voit aujourd’hui sa version étrangère traduite en arabe par Adonis Salem. Cette fresque historique colorée mêle intrigues de cour, capiteuse atmosphère de harem, destinée hors pair, séduction de la fille d’Ève et émergence du pouvoir féminin.

« Les femmes ne meurent plus d’amour »…
Phénomène imbattable dans le monde arabe, best-seller sans rival(e), Ahlam Mosteghanemi, laissant bien derrière elle les stars des librairies du pays et de l’arrière-pays, publie son livre Les Femmes ne meurent plus d’amour (Hachette Antoine, 345 pages) paru initialement en langue arabe. Et actuellement traduit en français par Fadia Farah Karlitch. Fureur et passion, cris du cœur et chair en émoi, poésie et sens de l’humain dominent l’ouvrage de cette auteure algérienne à la plume triomphante qui pulvérise les records de ventes. Et qui a été nommée « Artiste de l’Unesco pour la paix », de même que Forbes l’a classée parmi les femmes les plus influentes du monde arabe. Avec des thèmes d’une brûlante actualité (érotisme, terrorisme et pouvoir de l’argent), ce roman a déjà les extraits les plus élogieux de la presse étrangère.

« Les fêtes de l’hiver »…
Titre plein de poésie en préambule. Dentiste et femme de lettres, née en 1987 à Damas, Nagham Haidar publie ici son second opus A3yad al-Shitaa (Naufal-Hachette Antoine, 137 pages). Le départ ou l’exode pour une vie nouvelle. En jetant aux orties les habits du passé, les portes s’ouvrent et les horizons s’élargissent. On peut alors peut-être devenir ce qu’on a toujours rêvé d’être… Par-delà les souffrances du manque, du froid et du dénuement, Shahyanar a la volonté de réussir et la force de se battre en terre nouvelle, en pays différent du sien.
Une audacieuse plongée dans la vie d’un personnage qui croit en la renaissance sous des cieux différents, et pas forcément plus cléments que ceux qui l’ont vu naître…

« Wadjda » ou la liberté à travers un désir de vélo…
Tous ceux qui ont vu le film aux multiples récompenses de la saoudienne Haïfa al-Mansour narrant le simple désir d’une fillette de rouler sur une bicyclette en royaume wahhabite seront heureux aujourd’hui de lire le roman qui l’a inspiré.
Wadjda de Haïfa al-Mansour (Naufal-Hachette Antoine, 386 pages) retranscrit en un verbe vibrant cette histoire simple et ô combien émouvante pour gagner de petits galons de liberté.
Il est vrai qu’aujourd’hui les femmes conduisent des voitures et même vont au cinéma à Jeddah et à Ryad, mais en 2012, le droit au rêve, de monter une bécane pour la petite Wadjda, était une aberration, une hérésie, une révolte. Et bien entendu sévèrement frappé d’interdit et considéré comme un délit. C’est ce touchant témoignage d’une enfance brimée que révèle Haïfa al-Mansour, une réalisatrice saoudienne qui a fait des études de littérature anglaise à l’Université du Caire.
Écriture claire, humour sans grossièreté et narration limpide où, par-delà cette défense des joies innocentes de l’enfance, même l’image des femmes encore sous la coupe machiste n’est pas passée sous silence. Cinquante-trois petits chapitres rédigés avec sensibilité pour dénoncer l’obscurantisme, la rigidité des lois et une certaine atteinte à l’épanouissement de l’enfance et des femmes.

« La Sultane du Caire » au profil de Cléopâtre…Un roman historique telle une fiction de cape et d’épée avec au centre une figure de femme belle, intelligente et d’une redoutable force politique au cœur du XIIIe siècle musulman. La Sultane du Caire signé par Dima Droubi (Naufal-Hachette Antoine, 333 pages), née à Beyrouth mais voyageant entre Damas, Paris et Casablanca,...

commentaires (2)

Le livre de Haydar ou Haidar m'interesse mais il est en arabe et non pas en francais: http://www.hachette-antoine.com/our-authors/nagham-haydar.html J'aimerais en apprendre plus ...

Stes David

17 h 12, le 06 juillet 2018

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Commentaires (2)

  • Le livre de Haydar ou Haidar m'interesse mais il est en arabe et non pas en francais: http://www.hachette-antoine.com/our-authors/nagham-haydar.html J'aimerais en apprendre plus ...

    Stes David

    17 h 12, le 06 juillet 2018

  • Direction librairie!!

    Punjabi

    15 h 08, le 06 juillet 2018

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