Rechercher
Rechercher

Liban - Initiative russe

Beyrouth attend de savoir comment la commission conjointe sera formée

Le Liban attend de savoir de Moscou sur quelles bases sera formée la commission conjointe libano-russe chargée de plancher sur le retour des réfugiés syriens afin de mettre sur pied la partie libanaise de la commission. La commission sera-t-elle de nature diplomatique ou sécuritaire ? Quel en sera le niveau? La Russie a déjà chargé son ambassadeur au Liban, Alexander Zasypkin, de superviser la mise en application de l’opération côté russe. Le Liban chargera-t-il à son tour l’ambassadeur du Liban en Syrie, Saad Zakhia, aux côtés du directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, ainsi qu’une délégation d’officiers de la Sûreté générale et des services de renseignements de l’armée ?
Le président de la République, Michel Aoun, avait accueilli favorablement l’initiative russe visant à débloquer le retour au bercail de 890 000 réfugiés syriens, après en avoir été informé jeudi à Baabda par l’émissaire présidentiel russe Alexandre Lavrentiev. Si elle réussit, l’opération devrait avoir des répercussions positives sur le pays, dans la mesure où elle permettra d’épargner des milliards de dollars, notamment en ressources électriques, et mettra fin au fardeau démographique que constituait la présence des réfugiés.
Selon des participants à la réunion de jeudi à Baabda, le chef de l’État a estimé que l’initiative russe répond positivement aux appels libanais à assurer un retour en toute sûreté des déplacés dans leur pays. Le président Aoun aurait remercié son homologue russe, Vladimir Poutine, pour son soutien au Liban et le rôle joué par Moscou pour combattre le terrorisme et empêcher sa propagation. Le Liban a réussi à éradiquer tous les groupes terroristes qui ont occupé des parcelles de son territoire à la frontière est avec la Syrie, a ajouté M. Aoun, précisant que l’armée libanaise et les forces de sécurité poursuivaient leur action pour débusquer les cellules dormantes et les éliminer. Le chef de l’État a proposé l’assistance du Liban pour mettre en place l’initiative russe, que ce soit à travers les commissions en gestation ou les autres mécanismes qui seront adoptés. Il a enfin appelé la communauté internationale à aider à réaliser le retour des déplacés, estimant que la crise syrienne se trouve aux portes d’une solution politique qui favorisent une telle initiative.
Évoquant de son côté l’initiative russe, Alexandre Lavrentiev a estimé qu’elle sera de nature à mettre fin au poids que constitue la présence des réfugiés syriens au Liban. Moscou dit comprendre les souffrances du Liban à cet égard, a noté l’émissaire du Kremlin, soulignant que Vladimir Poutine considère lui aussi que la crise militaire syrienne est bientôt terminée et que le processus du retour à la stabilité a été initié. Cela permet, par conséquent, de poser la question des réfugiés et d’assurer les circonstances favorables à leur retour dans des zones sûres. Il aurait précisé que le processus du retour inclurait les réfugiés basés au Liban, en Jordanie, mais aussi en Turquie, avec l’aval du régime syrien, qui s’est dit prêt à accueillir favorablement ce retour sans prendre de mesures de rétorsion contre les ressortissants qui retourneront au bercail. Moscou souhaite aider la communauté internationale dans son ensemble pour aider au retour des réfugiés, à la reconstruction et à la réconciliation pour mettre fin à la crise syrienne, a-t-il ajouté.
« Le Liban peut compter sur nous en matière de lutte contre le terrorisme », a enfin indiqué l’émissaire russe, en citant M. Poutine.

Le Liban attend de savoir de Moscou sur quelles bases sera formée la commission conjointe libano-russe chargée de plancher sur le retour des réfugiés syriens afin de mettre sur pied la partie libanaise de la commission. La commission sera-t-elle de nature diplomatique ou sécuritaire ? Quel en sera le niveau? La Russie a déjà chargé son ambassadeur au Liban, Alexander Zasypkin, de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut