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Culture - Événement

Pourquoi pas un peu de Rock en Seine pour le premier Melonhead à Beyrouth

Dimanche, de 16h à 2h du matin, le Beirut Waterfront sera bercé par les rythmes électro et pop des neuf artistes du Melonhead Festival. En tête d’affiche : les DJ français Breakbot et Irfane, suivis d’une programmation libanaise (The Wanton Bishops, Gizzmo et Wondergaap), française, et même russe.

Gizzmo.

« On veut placer le Liban sur la carte des grands festivals, à côté de l’Europe. » Dans leurs locaux de Studiovision à Naccache, Philippe Yacoub et Tiffany Murr se démènent pour peaufiner l’organisation de la première édition du Melonhead Festival, avec de grandes ambitions. « Rock en Seine, Solidays… Pourquoi voyager ? On devrait pouvoir trouver tout ça au Liban. » Pourquoi pas, l’ambition est là, reste à voir le résultat : Melonhead se tiendra au Waterfront, dans le cadre du festival Beirut Holidays, à partir de 16h le dimanche 29 juillet.

Les grands noms, de Breakbot à Irfane, côtoient les jeunes Russes méconnus de Parks, Squares and Alleys, un groupe rêveur de pop rock. « Ils n’ont jamais joué en dehors de la Russie et ne sont pas habitués à la chaleur », plaisante Philippe Yacoub. Les Français du projet hip-hop SuperParka seront aux côtés de K.A.R.L. Ce dernier est « l’un des seuls artistes R&B libanais qui freestyle et écrive lui-même ses paroles, il est super talentueux », s’enthousiasme Tiffany Murr.
Pour développer cette programmation, « on voulait mettre tout le monde à l’aise, surtout dans notre sélection libanaise, qui est très diversifiée », explique la jeune organisatrice, en dernière année de design graphique à l’AUB. Le rock indie, blues et psychédélique de The Wanton Bishops sera suivi des sonorités happy électro de Gizzmo puis de l’indie de Wondergaap. « Ces groupes libanais sont super volontaires et voulaient nous aider à tout faire, c’est un engagement fort », précise Philippe Yacoub.

Pour Michel Maouad, du groupe Wondergaap, « c’est une belle opportunité d’aider ce premier festival indie à Beyrouth, on se sent tous investis et on a hâte d’y jouer. C’est vraiment quelque chose de nouveau au Liban ». Du côté du groupe Gizzmo, Joy et Alex, qui enregistraient un EP à Berlin avant de revenir au Liban pour le festival, apprécient l’initiative du Melonhead. « On n’a pas assez de visibilité et des festivals indie nous permettent d’afficher notre musique. Il y a des événements comme ça partout dans le monde, mais jamais au Liban, alors que la scène indie ne cesse d’évoluer et de grandir dans le pays », expliquent les deux musiciens depuis leurs studios en Allemagne, enchantés de la programmation, mais inquiets de l’état de la scène indie à Beyrouth.
Pour les festivaliers locaux, l’originalité de la soirée sera sans doute Roscius, un Français féru d’impro et qui définit ses shows comme une « world minimal disco ». Il utilise une panoplie d’instruments inconnus, comme des percussions africaines, pour créer un morceau complet grâce à des systèmes de loops.
Le projet américain Ducktails sera aussi présent, mené par l’ancien guitariste des pionniers de l’indie Real Estate, « le plus demandé de tous, avec ses sons dreamwaves et 80s », explique Tiffany Murr.

« L’esprit des festivals n’existe pas ici »
Après avoir passé 10 ans en télévision et 5 en radio, Philippe Yacoub est spécialisé dans la venue d’artistes internationaux sur les scènes libanaises, avec le groupe 2U2C. « Tout l’esprit des festivals à l’occidentale n’existe pas ici, les gens ne veulent pas se servir une bière et s’allonger dans l’herbe en écoutant de la musique, explique le trentenaire. Au Liban, les gens aiment leur confort, ils veulent s’asseoir et être servis. Mais on veut briser cette barrière, c’est normal de transpirer, de danser, de s’asseoir par terre et de s’éclater. » Avec Tiffany Murr, qu’il connaît depuis 6 ans, ils tentent de faire découvrir l’ambiance des plus grands festivals occidentaux aux Beyrouthins, « avec les styles de musique qu’on aime le plus ».
Pour le cadre, on sera loin des festivals occidentaux, de leurs forêts, parcs et plaines, puisque le Beirut Waterfront accueillera les artistes et le public. « Entre la musique underground et le Beyrouth luxueux, on est conscient du contraste, mais c’est plus facile en ville qu’en montagne. »
« Melonhead, ça désigne quelqu’un d’un peu maladroit et ça nous correspond bien. On a fait le festival en 4 mois, on est que deux à bosser dessus et on est encore en train de finaliser », se justifie Philippe Yacoub, qui travaille nuit et jour pour assurer le bon déroulement de cette grande première.

« On veut placer le Liban sur la carte des grands festivals, à côté de l’Europe. » Dans leurs locaux de Studiovision à Naccache, Philippe Yacoub et Tiffany Murr se démènent pour peaufiner l’organisation de la première édition du Melonhead Festival, avec de grandes ambitions. « Rock en Seine, Solidays… Pourquoi voyager ? On devrait pouvoir trouver tout ça au...

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