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Moyen Orient et Monde - Syrie

Damas appelle les habitants d’Idleb à la reddition

Le régime bombarde la province en prélude à un assaut.

L’aviation syrienne a largué, hier, des tracts appelant les habitants de la province d’Idleb à accepter le retour à l’État de droit. « Jusqu’à quand allez-vous vivre avec vos familles dans la peur et l’inquiétude ? (...) La guerre est sur le point de se terminer, il est temps de mettre fin à l’effusion de sang et à la destruction », lit-on sur l’un de ces tracts. Omar Haj Kadour/AFP

L’armée syrienne a bombardé hier des positions rebelles et jihadistes dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, et largué des tracts appelant les habitants de ce bastion insurgé à se rendre, alors que la guerre civile est « en passe de prendre fin ».
Le président syrien Bachar el-Assad a récemment prévenu que cette province frontalière de la Turquie, la dernière à échapper quasi entièrement à son contrôle, constituait l’une des priorités de son armée. Hier, des avions militaires ont largué des tracts appelant la population à « rejoindre le (processus de) réconciliation comme l’ont fait nombre de nos compatriotes en Syrie ». Ces accords dits de réconciliation, mais qui s’apparentent à une capitulation pour les rebelles, ont été conclus dans plusieurs régions. Ils prévoient des cessez-le-feu en échange du retour du régime dans les zones insurgées et du transfert de certains rebelles vers d’autres zones en Syrie. « Jusqu’à quand allez-vous vivre avec vos familles dans la peur et l’inquiétude ? (...) La guerre est sur le point d’être terminée, il est temps de mettre fin à l’effusion de sang et à la destruction », lit-on sur l’un des tracts signés par le commandement des forces armées syriennes.
Parallèlement, hier matin, des tirs d’artillerie et de roquettes se sont abattus sur la zone autour de Jisr al-Choughour, une ville-clé du sud-ouest de la province d’Idleb, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Ces bombardements sont le prélude à un assaut, mais il n’y a pas encore d’avancée (des forces du régime) au sol », a indiqué le directeur de
l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Des renforts militaires, incluant soldats, équipements, véhicules et munitions, affluent vers la région depuis mardi », a-t-il précisé. Ces renforts se trouvent sur trois fronts tenus par le régime, dans la province voisine de Lattaquié (à l’ouest de Jisr al-Choughour), dans la plaine de Sahl al-Ghab (au sud d’Idleb) et dans une partie du sud-est de la province. De son côté, le quotidien syrien progouvernemental al-Watan a confirmé que des troupes de l’armée avaient bombardé des positions rebelles et jihadistes dans la province d’Idleb.
Tombée aux mains de l’opposition en 2015, Idleb est totalement encerclée par des territoires acquis au régime. Environ 60 % de la province est toujours sous contrôle de Hay’at tahrir al-Cham, un groupe jihadiste dominé par l’ex-branche syrienne d’el-Qaëda (le Front al-Nosra), le reste étant partagé entre différents groupes rebelles.
Les troupes syriennes ont repris des pans entiers du pays ces derniers mois avec l’aide de la Russie, qui a négocié les accords de reddition avec les rebelles. Craignant manifestement que de tels arrangements aient lieu à Idleb, Hay’at tahrir al-Cham et le Front national de libération (FNL) – une coalition de groupes rebelles ayant fusionné début août – mènent des arrestations quotidiennes de personnes soupçonnées de négocier avec le régime. Le groupe jihadiste a ainsi arrêté hier plusieurs personnes dans des villages du sud-est de la province, les qualifiant de « chefs de la trahison », selon un média proche du groupe. Selon l’OSDH, plus de 100 arrestations ont déjà eu lieu cette semaine. Idleb compte quelque 2,5 millions d’habitants, dont des dizaines de milliers de rebelles et de civils transférés en masse depuis des bastions insurgés tombés aux mains du régime à l’issue d’offensives meurtrières. En juin, le coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Syrie avait prévenu « qu’il n’y a pas d’autre Idleb vers où envoyer » les habitants de la province en cas d’accord de reddition.

Soueida
Parallèlement, une femme détenue par le groupe État islamique en Syrie et faisant partie d’un groupe d’otages druzes enlevés dans la province méridionale de Soueida est morte dans des « circonstances floues », ont annoncé jeudi une ONG et une source locale.
Les jihadistes de l’EI avaient enlevé fin juillet une trentaine de femmes et d’enfants de la communauté druze dans la province de Soueida, en marge d’une série d’attaques coordonnées ayant fait plus de 250 morts. Il y a une semaine, l’organisation ultraradicale avait décapité un des otages, un étudiant de 19 ans.
Des négociations ont été initiées entre le groupe jihadiste et le régime Syrien, par le biais de son allié russe, pour tenter de trouver un accord et échanger les otages contre des prisonniers. « L’EI a informé la délégation de Soueida chargée des négociations du décès de la femme des suites d’une maladie », a indiqué à l’AFP Nour Radwan, qui dirige Soueida24, un média en ligne local. Des photos du corps sans vie de la femme de 65 ans, qui s’appelle Zahia, ont été envoyées à la délégation, selon M. Radwan.
Sources : agences

L’armée syrienne a bombardé hier des positions rebelles et jihadistes dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, et largué des tracts appelant les habitants de ce bastion insurgé à se rendre, alors que la guerre civile est « en passe de prendre fin ».Le président syrien Bachar el-Assad a récemment prévenu que cette province frontalière de la Turquie, la...

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