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Liban - Loisirs

Réveiller Achrafieh en mettant un pied devant l’autre

Trois fois par semaine, « Marchons ensemble » va à la découverte des ruelles du quartier.

Carole Babikian Kokoni et Akram Nehmé.

Le rendez-vous est fixé à 6h. Le soleil n’est pas encore levé. C’est un groupe d’une vingtaine de personnes qui se retrouve, trois fois par semaine (les lundis, mercredis et vendredis) au petit matin, pour arpenter les rues d’Achrafieh, dans la partie est de la capitale, une heure durant. Au moment du départ, en plein cœur du mois d’août, la ville est encore endormie. La température est douce, la lumière voilée, seuls quelques chats zigzaguent sur les routes avant qu’elles ne soient encombrées par la circulation chaotique de Beyrouth.
Tour à tour, munis de tenues de sport et de baskets, les participants se retrouvent au point de rencontre, à côté de l’hôtel Le Gabriel, non loin de la place Sassine. Certains sont des habitués assidus. Ils se saluent gaiement. D’autres, nouvellement arrivés, ont entendu parler de l’événement et ont décidé de rejoindre la marche. Tous les âges se recoupent. Ce jour-là, Céline est venue accompagnée de ses deux filles, 10 et 13 ans.

« Lors de notre première marche, en juin dernier, nous n’étions que cinq. Maintenant, il nous arrive d’être trente », s’enthousiasme Akram Nehmé, membre de l’ONG Achrafieh 2020, à l’origine de l’initiative. « Je voyais des gens marcher seuls dans la rue, alors je me suis dis pourquoi ne pas le faire à plusieurs », explique-t-il. C’est de cette aspiration qu’est né le mouvement « Marchons ensemble », désormais suivi par plusieurs milliers de personnes sur la page Facebook dédiée au groupe.
« Marchons ensemble » a été créé avec un objectif : faire découvrir les différentes facettes du quartier d’Achrafieh aux Beyrouthins curieux. Pour certains, le rendez-vous est l’occasion de sortir des sentiers battus et de se rendre dans des coins du quartier qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter alors qu’ils y habitent, la plupart du temps. « Je ne savais pas qu’il y avait des maisons colorées ici : on dirait l’Italie ! » observe Carole, habitante d’Achrafieh et marcheuse convaincue.
L’ambiance est à la convivialité. Chaque marche est clôturée d’ailleurs par une collation, partagée au café du coin, sur les coups de 7h. « On souhaite que les gens se rencontrent, échangent et passent un bon moment ensemble », raconte Carole Babikian Kokoni, présidente d’Achrafieh 2020.

Lancée il y a huit ans, l’organisation planifie également des journées piétonnes à Beyrouth. En coopération avec la municipalité, trois fois par an, elle ferme une rue passante à la circulation et fait fonctionner l’économie locale : stands de don du sang, cours de zumba en plein air… les piétons peuvent profiter du quartier à l’abri du tumulte de la circulation et de sa pollution. L’équipe d’Achrafieh 2020 souhaite promouvoir un mode de vie plus lent et plus attentif aux problématiques environnementales. Elle a pour ambition de faire connaître ses initiatives à Beyrouth, afin d’y sensibiliser ses habitants, et plus largement à d’autres villes du monde qui pourraient se montrer sensibles à la dynamique insufflée par le projet.


Pour mémoire
Le temps d’une soupe... à partir d’aujourd’hui, place Sassine

Le rendez-vous est fixé à 6h. Le soleil n’est pas encore levé. C’est un groupe d’une vingtaine de personnes qui se retrouve, trois fois par semaine (les lundis, mercredis et vendredis) au petit matin, pour arpenter les rues d’Achrafieh, dans la partie est de la capitale, une heure durant. Au moment du départ, en plein cœur du mois d’août, la ville est encore endormie. La...

commentaires (4)

Bonne initiative! En marchant on voit plus et on comprend aussi mieux les montagnes/collines sur lesquelles Beyrouth se trouve car en marchant on voit vite qu'il faut faire des escaliers.

Stes David

20 h 24, le 22 août 2018

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Commentaires (4)

  • Bonne initiative! En marchant on voit plus et on comprend aussi mieux les montagnes/collines sur lesquelles Beyrouth se trouve car en marchant on voit vite qu'il faut faire des escaliers.

    Stes David

    20 h 24, le 22 août 2018

  • J'ai quitté Achrafieh-Sioufi en 1973 sans jamais y revenir. En cas de retour en 2018, pourrais-je retrouver la rue d'Athènes, l'école des Saints-Coeurs, la pharmacie Baddoura, l'église es-Saydi, bastorma Yannik, le cinéma Embassy, la rue Ghazaliyeh, Atchinak, l'église Saydet al-Intiqal et le père Elias Habre de Bserrine ?

    Un Libanais

    11 h 47, le 22 août 2018

  • TRES INTERESSANT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 43, le 21 août 2018

  • Sympa, comme idée!

    NAUFAL SORAYA

    07 h 40, le 21 août 2018

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