Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Coolitude

La detox à la « bemyé »

La « bemyé w rez », ce plat au goût de notre enfance, prend de nouvelles saveurs dans le monde et devient « Balancing Okra Stew ».

À la mode de chez nous. Photo DR

Des tisanes et infusions aux vertus paramédicales, en passant par les plus inimaginables concoctions, on ne sait plus à quelle detox se vouer. La popularité – et la kyrielle de confusions – de ce phénomène est telle que le très respectable New York Times n’a pu l’ignorer : il a récemment lancé une rubrique intitulée My Detox consacrée « aux personnes créatives qui y partagent des recettes pour se détoxer et se purifier ». On y trouve ainsi des kakis en smoothie pour le petit déjeuner ou mélangés à des céréales, un chai latte aux plantes adaptogènes, (ginseng et orpin rose), en guise de café matinal, ou encore en élixir du soir, du safran et du lait de coco. Au cœur de cette sélection aux noms évocateurs s’est glissée une detox inattendue baptisée « Balancing Okra Stew » (le ragoût équilibré de cornes grecques), et qui n’est autre que notre fameux « bemyé w rez ». Il est recommandé et régulièrement consommé en cure par la top model Alek Wek (aujourd’hui 41 ans), entre ses tours de podium et autres défilés. Originaire du Soudan du Sud, installée à New York, elle a eu recours à un plat de son pays pour reconstituer sa forme, quand le besoin se faisait ressentir. Elle explique tout le profit tiré de sa préparation adaptée à un régime plus sain, particulièrement riche en fibres, vitamines et minéraux. Pas de viande dans sa recette et du couscous au lieu du riz, plus vaporeux et digeste. En période de fatigue extrême, elle rajoute au menu un verre de limonade sucrée au miel en précisant : « Avec ce régime, le lendemain matin, on se sent tellement plus allégé! »

Tous les bienfaits du monde
La « bemyé », plante à fleurs originaire d’Afrique, et ses appellations vernaculaires (gombo, cornes grecques, okra), possède de nombreuses vertus nutritionnelles. Une assiette de ce légume cru ne dépasse pas les 30 calories et offre 3 grammes de fibres alimentaires, 2 grammes de protéines, 57 milligrammes de magnésium, 21 milligrammes de vitamine C et contient seulement 10 milligrammes de graisses. Selon différentes études, il réduit l’asthme, contrôle le diabète, booste le système immunitaire, diminue le cholestérol et prévient les maladies rénales.
En cuisinant son plat detox, le mannequin Alek Wek ne faisait que répéter un geste appris, enfant, dans sa famille au Soudan, où elle est née. Elle se souvient qu’à l’âge de 10 ans, elle avait préparé pour ses sept frères et sœurs un plat de « bemyé » à la manière de sa mère qui le faisait cuire sur un feu de charbon. À 14 ans, elle fuit avec sa famille la guerre civile qui sévit dans son pays et atterrit en Grande-Bretagne où elle s’inscrit au London’s College of Fashion, plus précisément au département Fashion Business School. Elle est repérée par une agence de mannequinat qui l’engage et lui permet de démarrer une brillante carrière à l’âge de 18 ans. Depuis, elle défile pour des maisons prestigieuses (Chanel, Moschino, Fendi, Dries Van Noten, Ralph Lauren, Karl Lagerfeld, Marc Jacobs, Christian Lacroix, Vivienne Westwood, Chloé, Gucci, Jean Paul Gaultier, Michael Kors, John Galliano, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Bottega Veneta) et est le visage de grandes firmes de cosmétiques. En 1999, elle reçoit le « Vénus de la mode », qui consacre le meilleur mannequin de l’année. Parallèlement, elle s’est engagée dans le domaine de l’humanitaire, notamment pour Vision mondiale, une organisation internationale qui lutte contre toutes les formes de pauvreté et d’injustice à travers des programmes d’aide humanitaire d’urgence et de développement, et pour Médecins sans frontières au Soudan. Oprah Winfrey, une grande fan, a même confié : « Si, en grandissant, j’avais vu Alek en couverture d’un magazine, j’aurais eu un regard différent sur qui j’étais. » Un impact qu’a dû ressentir une de ses nièces, Ataui Deng (26 ans), qui dès l’âge de 17 ans suit pas à pas les traces de sa tante.

Des tisanes et infusions aux vertus paramédicales, en passant par les plus inimaginables concoctions, on ne sait plus à quelle detox se vouer. La popularité – et la kyrielle de confusions – de ce phénomène est telle que le très respectable New York Times n’a pu l’ignorer : il a récemment lancé une rubrique intitulée My Detox consacrée « aux personnes créatives qui y...

commentaires (2)

Enfant je n'aimais pas la bemye b'roz... Maintenant je n'aime pas ce nom scientifico-pretentieux de BOS(balancing okra stew) mais ...j'aime la bemye... Bizzare!?

Wlek Sanferlou

16 h 22, le 22 août 2018

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Enfant je n'aimais pas la bemye b'roz... Maintenant je n'aime pas ce nom scientifico-pretentieux de BOS(balancing okra stew) mais ...j'aime la bemye... Bizzare!?

    Wlek Sanferlou

    16 h 22, le 22 août 2018

  • On veut bien croire aux vertus médicinales de la bemye, telles que vous les rapportez, mais en tant que médecin nutritionniste, je vous conseille de ne pas tomber dans des excès d’affirmation d’effets potentiels pour le contrôle du diabète, ses effets anti-oxydants, anti-fatigue et presqu’une fontaine de jouvence en nous parlant en détails du succès du mannequin Alek Wek, comme si tout était dû à sa consommation de bemye! Il est vrai que c’est une légumineuse très riche en fibres et autres vitamines et anti-oxydants mais il y en a plein d’autres ayant des compositions nutritives très proches sans les nommer et qui seraient aussi saines... Il n’y a aucune étude scientifique chez l’homme prouvant des avantages majeurs du bemye dans le traitement de beaucoup de maladies, telles le diabète, le vieillissement etc...à part des mythes culturels non prouvés... Seule grosse vérité absolue et de bon sens: retourner à une alimentation saine, réintégrer beaucoup de végétaux dans notre diète, diminuer les viandes animales et se garder en forme...

    Saliba Nouhad

    04 h 15, le 22 août 2018

Retour en haut