Un responsable local du nord d'Israël appelle les autorités à "mettre fin à la guerre" avec le Hezbollah "d'ici mai"

Le chef du conseil régional de Haute Galilée, région du nord d'Israël désertée de ses habitants depuis l'ouverture du front par le Hezbollah le long de la frontière libanaise, a appelé le gouvernement israélien à « mettre fin à la guerre d'ici mai », après quoi lui et les habitants de cette zone ont l'intention de regagner leurs habitations. 

Le responsable local, Giora Zeltz, a déclaré avoir l'intention, avec les habitants de la région du nord d'Israël, de « rentrer chez eux en juillet », lorsque l'ordre d'évacuation de la zone aura expiré, selon des propos rapportés par le quotidien Haaretz. « Il est encore question d'équations, de règles d'engagement et de ceux qui les enfreignent en premier, le Hezbollah ou l'armée israélienne. Cela suffit, ce n'est pas un jeu », a déclaré M. Zeltz. « Nous commencerons la prochaine année scolaire ici, dans le Nord. Le gouvernement doit veiller à ce que l'escalade prenne fin avant la fin du mois de mai et à ce que la région soit suffisamment sûre pour que nous puissions y retourner », a-t-il ajouté. Des discussions sont engagées depuis quelques jours entre les autorités et les représentants locaux concernant une éventuelle prolongation de l'ordre d'évacuation et d'un report du début de la prochaine année scolaire. 

M. Zeltz avait appelé en février l'armée israélienne à se déployer, non pas parmi les communautés du nord d'Israël, « pour servir de force tampon entre les habitants et le Hezbollah, mais dans le sud du Liban », selon des propos de la presse israélienne. Un mois auparavant, il avait averti que si « les capacités d'action du Hezbollah n'étaient pas significativement impactées » par les combats, « la guerre serait perdue et le nord autant que le sud d'Israël seraient ramenés trente ans en arrière », appelant le gouvernement à « assumer ses responsabilités ». 

Près de 60 000 Israéliens ont été évacués du nord du pays dès le début des affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Selon des témoignages récoltés par l'agence Associated Press, beaucoup hésitent à retourner dans leurs villages.

Les responsables israéliens ont averti à plusieurs reprises que leur objectif était de permettre le retour en toute sécurité des habitants déplacés du nord d'Israël, que ce soit par la diplomatie ou par les armes. 

Par ailleurs, un lobby de la région du nord de l’État hébreu, cité notamment dans le Times of Israel, a appelé la communauté internationale à « faire pression sur le Hezbollah pour qu'il se conforme à la résolution 1701 » et se retire au nord du Litani. Une habitante de Kiryat Shmona, ville du Nord israélien régulièrement frappée par des roquettes du parti chiite, et où une personne est décédée en début de semaine, a de son côté affirmé au journal israélien que « si l’ONU n’est pas en mesure de soutenir la résolution 1701 pour garantir notre sécurité, nous ferons pression sur le gouvernement pour qu’il résolve le problème par les moyens militaires. »