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Les métiers de la santé

Diététique et nutrition pour assurer une alimentation équilibrée

Les métiers de nutrition s'inscrivent dans deux voies principales : la nutrition et la diététique. Photo Bigstock/dolgachov

Au temps du fast-food et des régimes miracle, apprendre aux gens à manger sainement est devenu une nécessité...

Les métiers de nutrition s'inscrivent dans deux voies principales : la nutrition et la diététique. « Au Liban, un nutritionniste réalise le suivi nutritionnel de personnes bien portantes et leur crée des régimes alimentaires adaptés à leurs besoins et leur mode de vie. Alors qu'un diététicien clinique gère les maladies des patients par les aliments, en leur établissant un bilan diététique thérapeutique, adapté à la prise de médicaments tels que prescrits par leurs médecins traitants », précise la diététicienne Raya Nasrallah.
« Un diététicien n'est pas un médecin, il n'a pas le droit de prescrire des médicaments. Par contre, il recommande des vitamines et des suppléments. Il propose aussi aux patients des tests d'intolérance alimentaire, puisque les aliments sont parfois source de maladies chroniques », indique-t-elle. L'horaire de travail d'un diététicien clinique dépend de ses consultations qui sont le plus souvent sur rendez-vous. Mlle Nasrallah explique : « Sur dix personnes qui me consultent, une seule veut apprendre à manger, une autre souffre de problèmes de santé et les autres sont mal dans leur peau. » Et la diététicienne de poursuivre : « Mon rôle est de les guérir de leur mal-être, en leur élaborant un régime alimentaire qui améliorera leur mode de vie à long terme. »
La plus grande difficulté de ce métier, selon elle, est de trouver un équilibre entre les habitudes alimentaires de la personne, ses exigences et ce dont elle a besoin pour atteindre son poids idéal, afin de pouvoir lui établir la parfaite combinaison entre choix des plats à privilégier pour la perte de poids et le plaisir de manger.

 

Une profession humaniste
« La diététique ne rapporte pas des millions, cet emploi n'est pas donc vraiment lucratif », assure la diététicienne qui exerce son métier depuis 20 ans, avant de poursuivre : « La bonté et la volonté de soigner les autres sont des valeurs cruciales que doit détenir la personne voulant intégrer ce domaine. » Un diététicien doit également « respecter l'éthique et ne pas exercer des pratiques qui lui sont interdites, comme la prescription de médicaments », souligne Mlle Nasrallah avant d'ajouter : « Un professionnel de nutrition doit être réaliste aussi. Il doit accorder le temps suffisant à chaque patient afin de comprendre ses besoins et de les gérer, même si cela limitera le nombre de ses consultations quotidiennes et donc son gain financier. »
« Les personnes qui nous consultent souffrent, et il ne faut pas les faire souffrir davantage en leur imposant des régimes alimentaires sévères, mais plutôt essayer de se mettre dans leur peau. Pour cela, être humain est vital dans l'exercice de ce métier. De plus, ce spécialiste de santé doit rester à jour pour adapter les régimes qu'il prescrit à l'évolution des études effectuées dans ce domaine. »

 

Des débouchés variés
« Plusieurs conditions sont requises afin que l'exercice du métier de diététicien soit conforme à la loi libanaise », note le chef de département de nutrition à l'USJ, Khalil Hélou. Parmi ces exigences : l'obtention d'une licence ou d'un master en nutrition et diététique, l'accomplissement de six mois de stage dans un centre hospitalier, la réussite de l'examen national du colloquium et l'acquisition d'un permis d'exercer issu par arrêté ministériel. Mais la formation en nutrition offre un vaste champ de débouchés autre que la profession de diététicien (en cabinet privé ou milieu hospitalier). Nous en citons : le marketing, les industries agroalimentaires, la diététique sportive et les fonctions publiques. « Le salaire mensuel des diététiciens nouvellement diplômés varie entre 600 et 800 dollars au niveau local », explique M. Hélou avant de poursuivre : « Pourtant, ceux qui se dirigent vers le marketing dans l'industrie agroalimentaire bénéficient de revenus plus élevés. » Et d'ajouter : « Un projet de loi pour fonder un ordre des nutritionnistes au Liban existe. Une fois créé, il fixera des normes permettant aux diplômés d'être mieux payés. »

 

Une même filière d'étude

Au Liban, la diététique et la nutrition se rangent dans une même filière d'étude. Trois années sont requises pour décrocher une licence en diététique et nutrition. Cette formation existe dans une dizaine d'universités libanaises. Khalil Hélou explique que l'USJ est la seule parmi ces établissements à rattacher le département de nutrition à une faculté de pharmacie et non pas à une faculté de sciences ou une faculté d'agronomie. Cela permet, selon lui, de donner à la diététique thérapeutique une place prépondérante dans le cursus. L'admission à l'USJ se fait sur dossier scolaire ou par voie de concours. Bien que la licence soit suffisante pour exercer ce métier, la spécialisation à travers l'obtention d'un master est recommandée, surtout pour ceux qui veulent se diriger vers l'enseignement universitaire.

 

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