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Les métiers de la santé

Psychologie : veiller à la santé mentale de l’individu face au stress grandissant

Dans un monde secoué de plus en plus par la violence et les conflits de tous genres, la psychologie devient une profession souvent incontournable. Survol de la mission du psychologue et des divers domaines dans lesquels il peut exercer sa carrière.

Photo bigstock.

Le stress et les difficultés de la vie quotidienne, les situations de conflit chronique et aigu un peu partout dans le monde, le rythme infernal et fiévreux de la société de consommation finissent par avoir, avec le temps, des conséquences néfastes sur le moral de la personne. Dans ce monde moderne, frappé par la violence et les conflits qui s'étendent à des régions qui étaient jusque-là stables, la psychologie s'impose souvent comme un passage obligé. Et pour cause : la fonction du psychologue est de préserver la santé mentale et l'équilibre psychique de l'individu confronté à des situations qui ont un impact négatif sur lui et sur son comportement.


« Le psychologue s'intéresse à l'aspect émotionnel, au vécu interne de la personne (émotion, sentiments, etc.). Il s'intéresse également à l'aspect cognitif, c'est-à-dire tout ce qui a trait à la perception, l'attention, la concentration, la mémoire, les compétences, la logique et le raisonnement... La psychologie traite aussi des maladies psychiques (névrose, psychose) de l'individu », souligne Mme Viviane Matar Touma, docteur en psychologie, professeur à l'USJ, psychologue clinicienne et psychothérapeute d'inspiration analytique.
Du fait de cette mission complexe, l'enseignement de la psychologie est axé sur des cours variés de médecine, de sciences humaines, de sciences sociales, d'économie, de statistiques, et tout ce qui a trait au fonctionnement psychique de la personne, relève Mme Matar Touma, qui est également directrice de Liban Tests éditions. Elle précise en outre que la psychologie comprend plusieurs filières : la psychologie clinique et pathologique (tout ce qui touche aux maladies mentales, aux troubles du comportement, troubles de l'attention, troubles du langage, etc.) ; la psychologie scolaire (qui est axée sur les compétences de l'enfant, sa concentration, son attention, sa mémoire, sa compréhension, sa vitesse d'exécution, les troubles du comportement et du langage) ; la psychologie du travail (qui s'intéresse au profil de l'employé, à son bien-être dans le cadre du travail, la gestion du stress et des situations difficiles dans un cadre institutionnel, le travail de groupe, le travail d'équipe, la personnalité...) ; la psychologie de la santé (qui traite de la relation avec le malade dans les hôpitaux).
D'une manière générale, dans l'exercice de la psychologie, on peut se spécialiser dans la petite enfance, l'enfance adolescente ou l'adulte, ou les trois en même temps.

 

Psychologue et psychothérapeute
Pour pouvoir travailler sur le terrain, le psychologue doit avoir un master, ce qui implique cinq années d'études (trois années de licence et deux de master). « Au terme de ce master, le psychologue est en mesure de faire des examens psychologiques (des bilans) tant sur le plan affectif que cognitif, souligne Mme Matar Touma. Il est formé pour utiliser des outils d'examens psychologiques (les tests psychologiques) en fonction de l'âge, ce qui nécessite évidemment une bonne connaissance et une aisance dans l'utilisation des tests psychologiques. »
Ces débouchés précités sont possibles au terme de ce qu'on appelle le master professionnel. Il existe aussi un master de recherche qui permet d'obtenir un doctorat et d'occuper donc un poste académique, en plus de sa profession en libéral ou dans le cadre d'une institution.
Durant les années d'études, l'étudiant est appelé à effectuer des stages dans des milieux professionnels. Ces stages font partie du cursus académique.
« Un psychologue n'est pas nécessairement un psychothérapeute, c'est-à-dire celui qui prend en charge et qui suit une personne qui a des problèmes d'ordre psychologique, scolaire, relationnel ou autres, indique Mme Matar Touma. Pour devenir psychothérapeute, il faut avoir fait sa formation thérapeutique, c'est-à-dire avoir été suivi par un psychothérapeute ou un psychanalyste reconnu, dans le but d'être en mesure de faire face à ses propres problèmes. Il s'agit donc d'avoir pu surmonter et contrôler ses propres problèmes pour pouvoir aider et suivre une personne. »
Si un psychologue ne désire pas être psychothérapeute, il peut alors travailler dans des institutions (écoles, établissements, hôpitaux, etc.) et il peut aussi avoir une activité libérale pour effectuer des bilans psychologiques.

 

Compétences et contraintes
Pour s'engager dans des études de psychologie, il est préférable d'avoir fait un bac S ou ES, du fait que des connaissances en biologie et statistiques sont nécessaires.
Sur le plan des compétences requises, la psychologie a besoin de beaucoup de lecture et de recherches, de participation à des séminaires, des colloques, des stages, etc. Les seuls cours universitaires ne sont pas suffisants pour exercer la profession. La formation universitaire est certes essentielle, mais elle doit être complétée par des recherches personnelles continues. Il s'agit donc d'un métier fondamentalement intellectuel.
L'une des contraintes du métier est que le psychologue doit travailler sur lui-même (apprendre à se contrôler et faire sa propre thérapie) pour pouvoir confronter les situations difficiles qui se présentent en clinique.
Quant à la satisfaction qu'apporte ce métier, elle réside dans le fait que « le psychologue traite de la santé mentale des gens et les aide ainsi à faire un cheminement personnel dans le bon sens, quels que soient les problèmes, afin de surmonter la situation difficile, sur le plan psychique, dans laquelle ils sont plongés », souligne Mme Matar Touma.
Au niveau du rythme de travail, « il faut savoir qu'un psychologue n'est pas un simple employé, sauf s'il choisit de l'être ». En clair, il n'a pas d'horaires bien déterminés, sauf s'il opte pour une telle option. À titre d'exemple, dans le cadre scolaire ou institutionnel, il peut choisir de travailler un, deux ou trois jours, ou opter pour le plein-temps dans un même établissement. Dans ce dernier cas, il est tenu de respecter les horaires de l'établissement, ce qui ne l'empêche pas d'avoir son propre cabinet de consultation.
Quant aux éventuels débouchés, ils ne sont pas négligeables car « le domaine d'activité est très large et il y a de la place pour tout le monde, à condition de travailler avec beaucoup d'éthique », conclut Mme Matar Touma.
Reste à signaler que la plupart des grandes universités locales offrent une filière en psychologie au niveau de la licence, du master et du doctorat.

 

 

Le stress et les difficultés de la vie quotidienne, les situations de conflit chronique et aigu un peu partout dans le monde, le rythme infernal et fiévreux de la société de consommation finissent par avoir, avec le temps, des conséquences néfastes sur le moral de la personne. Dans ce monde moderne, frappé par la violence et les conflits qui s'étendent à des régions qui étaient...

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