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Lifestyle - Photographie

Patrick Baz, de Beyrouth à Coimbra

Patrick Baz devant son travail sur les chrétiens du Liban. Photos DR

Après l’exposition qui s’est tenue à la galerie Alternative / Platform 39 en décembre dernier, pour accompagner la sortie de son livre éponyme Les chrétiens du Liban, rites et rituels (éditions Tamyras), le photographe Patrick Baz est au Portugal pour présenter ce travail impressionnant dans le cadre du Festival Estação de imagem Coimbra. L’exposition, qui réunit cette année 7 photo-reporters internationaux, se tient jusqu’au 30 mai, au grand bonheur des passionnés de photo. Ils auront pleinement la chance d’apprécier ce travail extrêmement riche et précis de documentation auquel le responsable d’AFP Services pour la région MENA, qui fut correspondant de guerre pour l’AFP, puis directeur photo de l’Agence France Presse pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Chypre, s’est consacré durant ces dernières années. Un « pèlerinage laïc », informel et presque intuitif, qui l’a entraîné à la recherche des chrétiens du Liban dans les villages, les monastères et les rues de Beyrouth. À toutes les occasions, les fêtes de Pâques, les chemins de croix, les baptêmes, les mariages… 

 « Estação de imagem est une ONG créée en 2007, précise Patrick Baz. Son objectif, un peu comme le Beirut Center of Photography que nous avons fondé avec Michel Zoghzoghi, Saïd Francis et Serge Akl l’an dernier, a pour objectif d’encourager les échanges et de mettre la lumière sur l’image et sur les photographes connus et émergents. » Estação de imagem organise donc à Coimbra, une fois par an, des rencontres, des ateliers de travail, un concours photo et une exposition de plusieurs photographes. « C’est en faisant partie d’un jury, lors de l’édition 2008, que j’ai rencontré les responsables. » Impressionnés par la qualité du travail et son intensité, et par cette communauté présente et visible, 33 photos, « l’âge du Christ ! », ont été choisies pour faire partie de cet évènement. Baz animera également des ateliers de travail. 


(Lire aussi : Patrick Baz, photographe de guerre et... rescapé)


Une belle palette

8 autres photographes exposent également leur travail : Michael Nichols, photographe au National Geographic Magazine depuis plus de vingt ans après avoir fait partie de Magnum Photos, présente A Wild Life consacrée à la vie sauvage et à ses paysages. Il en a également fait un livre paru en 2017 sous le titre A Wild Life, : A Visual Biography of Photographer Michael Nichols (Aperture). 

Isadora Kosofsky, The Three. Cette jeune femme qui s’adonne à cette passion depuis l’âge de 14 ans se consacre à réaliser des projets de photojournalisme portant sur sa ville natale, Los Angeles, et ses lieux institutionnel, centres de détention de mineurs, maisons de retraite… Son projet le plus célèbre est probablement The Three, un photo-reportage qui suit un triangle amoureux entre trois seniors résidant dans différentes maisons de retraite de la Cité des Anges.

Marco Longari : Unless We Die, Stories from the Political Struggles in Africa. Responsable photo de l’AFP pour l’Afrique, basé à Johannesburg, il ne cesse d’observer l’Afrique, ses déchirures et ses beautés.

Amy Toensing, Widowhood. La jeune photographe qui a obtenu en 2013 une bourse du Pulitzer Center on Crisis Reporting a sillonné pour National Geographic certaines régions du monde où les femmes cessent d’exister socialement à la mort de leur époux. Ses portraits de femmes hindoues, ougandaises et bosniaques sont à la fois personnels, intimes et touchants.

Ferhat Bouda, Berbers in Morocco. Née en Kabylie, l’Algérienne, qui a quitté son pays en 2000, a passé quelques années en France avant de regagner l’Allemagne où elle travaille en free-lance. Dans cette exposition, elle témoigne de ce peuple qui défend et perpétue avec difficulté sa culture. 


(Pour mémoire : Patrick Baz, objectif photo)


Niels Ackerman, White Angel, the Children of Chernobyl Have Grown Up. Né en 1987 à Genève, Suisse, il vit à Kiev depuis 2015 et travaille entre Genève et l’Ukraine comme photojournaliste pour la presse suisse et internationale depuis 2007. Dans son travail intitulé L’Ange blanc, publié en avril 2016 aux éditions Noir sur Blanc, il partage un reportage de trois ans dans lequel il offre un regard inattendu sur la catastrophe de Tchernobyl en racontant les amours et le passage à l’âge adulte de Yulia et ses amis dans la ville voisine de Slavutych. Le photographe, invité par le Beirut Center of Photography et soutenu par Pro Helvetia Cairo, avait exposé en mars dernier, à la galerie Artlab à Gemmayzé, des photos de son Looking for Lenin.

Mário Cruz, Talibés. Mário Cruz, de l’agence de presse portugaise Lusa depuis 2008, a été distingué dans le cadre du concours du World Press Photo, dans la catégorie Contemporary Issues, pour un reportage réalisé en 2015 sur l’esclavage des enfants au Sénégal et en Guinée-Bissau. Le photojournaliste de 28 ans, originaire de Lisbonne, a enquêté pendant plus de six mois avant de partir en Afrique faire ses photos, pendant un mois et demi. Talibé est un terme arabe qui veut dire disciple. Au Sénégal, ce qui était autrefois un système d’éducation respectable est aujourd’hui devenu une entreprise d’exploitation d’enfants.

Et enfin João Ferreira, Archipelago. Né à Lisbonne en 1986, diplômé en arts visuels, il a décroché de nombreux prix dont deux au concours de Estação de Imagem en 2012 et 2014.



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IL A DU TALENT. JE LUI SOUHAITE PLEINE REUSSITE !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 30, le 30 avril 2018

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  • IL A DU TALENT. JE LUI SOUHAITE PLEINE REUSSITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 30, le 30 avril 2018

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