Rechercher
Rechercher

À La Une - Revue de presse

Vote de la diaspora libanaise : un succès contrasté pour la presse locale et régionale

Les journaux libanais et arabes saluent une première historique, entachée de certains manquements.

Une électrice libanaise avec son bulletin de vote au consulat du Liban à Paris, le 30 avril 2018. AFP / ALAIN JOCARD

Au lendemain de la deuxième phase du vote des Libanais de la diaspora aux législatives, une première historique au Liban, la presse locale et régionale a une nouvelle fois salué un succès, entaché cependant de plusieurs violations.

Pour ce scrutin, 82 970 électeurs de la diaspora, au total, étaient inscrits pour élire les représentants au Parlement sur base de la circonscription dont ils sont originaires et le taux de participation a été d'environ 59%. Jusqu'à présent, les électeurs libanais de l'étranger n'avaient d'autre choix que de venir au Liban s'ils voulaient voter. Vendredi, ce sont les Libanais dans les pays arabes qui étaient appelés aux urnes, et dimanche, la diaspora répartie dans le reste du monde a voté.


Mi-figue, mi-raisin
"Le vote des expatriés est un succès accompli", titre le quotidien libanais de référence an-Nahar dans son édition de lundi, plaçant ce vote organisé dans 39 pays dans "les succès à mettre au profit du régime Aoun", le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil ayant notamment orchestré cette opération. Le quotidien nuance toutefois le succès de cet opération en mettant en avant "les violations et les infractions à éviter à l'avenir", dans un article signé par Rosette Fadel. Dans un autre article publié sur le site internet, le journaliste Ibrahim Haïdar dresse un bilan contrasté de ce vote des Libanais, qui s'est déroulé vendredi dans les pays arabes et dimanche dans le reste du monde. "Le vote pose de nombreuses questions en raison du scrutin proportionnel communautaire. L'opération s'est relativement bien déroulée, malgré certains manquements administratifs", écrit le journaliste qui tire plusieurs leçons, dont "la division politique et communautaire au sein de la communauté libanaise à l'étranger" qui démontre que "les conflits politiques internes se sont exportés".

Dans son édition du jour, le journal al-Akhbar, proche du Hezbollah, estime, de son côté, que la participation des Libanais de l'étranger a été faible. "Le ministère des Affaires étrangères, en coopération avec le ministère de l'Intérieur, a réussi sa mission sur le plan 'technique' mais ce progrès technologique n'a pas réussi à effacer le fossé qui sépare le Liban et ses expatriés et que les formations politiques n'ont pas su gérer", écrit la journaliste Léa Azzi, qui liste également plusieurs manquements ou infractions comme le nom de Libanais s'étant pourtant inscrits et n'apparaissant pas sur les listes électorales ou les agissements de délégués de certains partis.

Le quotidien al-Joumhouria dresse également un bilan contrasté. "Le vote de la diaspora est une mesure courageuse et historique qui contribue à mobiliser ces Libanais de l'étranger, qui sont souvent vus comme des sources financières, dans le processus politique du pays", note un ministre cité par le quotidien. "Certains de ceux qui se sont inscrits ne se sont finalement pas déplacés car ils estiment, pour la plupart d'entre eux, que leur voix ne feront pas la différence", ajoute-il, jugeant que les formations politiques n'ont pas mené de campagne auprès de ces électeurs.


(Lire aussi : Législatives libanaises : les taux de participation en Afrique et en Europe)


Compte à rebours
Pour le quotidien panarabe Asharq al-Awsat , "le vote de la diaspora libanaise lance le compte à rebours avant le rendez-vous décisif du 6 mai". Notant que de "petits manquements" ont été enregistrés, le journal note surtout l'absence de délégués du Hezbollah dans les bureaux de vote à l'étranger qui s'explique par la nature du parti chiite, remplacé dans ces bureaux par des membres du mouvement Amal.

L'autre quotidien panarabe al-Hayat voit dans le vote des Libanais de l'étranger "une reproduction de la compétition politique dans leur pays d'origine". Le quotidien a également interrogé les responsables de plusieurs partis chargés de suivre la campagne et le vote à l'étranger qui, unanimement, saluent l'organisation globale de cette opération tout en regrettant certaines infractions ou manquements. Par ailleurs, al-Hayat estime que le taux de participation est relativement bas, à l'exception de l'Australie.



Lire aussi

Problèmes de communication entre les émigrés et les ministères de l’Intérieur et des AE

Vote à l’étranger : au Québec, la diaspora libanaise a répondu à l’appel

Les Libanais à l'étranger votent : "Pour un Liban indépendant de l'emprise sectaire, ouvert au changement"

Les Libanais de Côte d'Ivoire votent avec l'espoir d'un changement au Liban


Au lendemain de la deuxième phase du vote des Libanais de la diaspora aux législatives, une première historique au Liban, la presse locale et régionale a une nouvelle fois salué un succès, entaché cependant de plusieurs violations.Pour ce scrutin, 82 970 électeurs de la diaspora, au total, étaient inscrits pour élire les représentants au Parlement sur base de la circonscription dont...

commentaires (1)

LES DIFFERENTS COMMUNAUTAIRES ET POLITIQUES NE SONT SEULEMENT PAS EXPORTES VERS LA DIASPORA MAIS HELAS PRATIQUES PAR LES EMIGRES AUSSI !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 49, le 30 avril 2018

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • LES DIFFERENTS COMMUNAUTAIRES ET POLITIQUES NE SONT SEULEMENT PAS EXPORTES VERS LA DIASPORA MAIS HELAS PRATIQUES PAR LES EMIGRES AUSSI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 49, le 30 avril 2018

Retour en haut