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Liban - Partis

Nasrallah à Netanyahu : Le nouveau cabinet n’est pas « le gouvernement du Hezbollah »

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a rejeté hier l’affirmation du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon laquelle le nouveau gouvernement libanais était « le gouvernement du Hezbollah », soulignant cependant que son parti avait plus de poids au sein du nouveau cabinet qu’il n’en avait jamais eu précédemment. Lors d’un discours retransmis à la télévision, le leader chiite a également assuré que le ministre de la Santé, Jamil Jabak, n’était pas membre du Hezbollah, mais un sympathisant de cette formation et qu’il n’utiliserait les fonds du ministère que dans l’intérêt de l’État, répondant ainsi aux inquiétudes américaines.

Lors de son discours, Hassan Nasrallah a rejeté les déclarations faites dimanche par Benjamin Netanyahu qui avait estimé que « le Hezbollah contrôle le gouvernement » libanais. « Il s’agit d’un mensonge, a déclaré le chef du parti chiite. Il y a au sein du cabinet de nombreuses formations et le Hezbollah est l’une d’entre elles, mais certaines formations y sont plus présentes que le Hezbollah. » « Notre présence dans ce cabinet est plus importante et essentielle qu’avant, mais cela ne signifie pas que le gouvernement libanais est dirigé par le Hezbollah », a-t-il lancé. « N’appelez donc pas le gouvernement “gouvernement du Hezbollah” », a-t-il souligné.

La Santé attribuée à « une personnalité indépendante »

En ce qui concerne l’attribution du portefeuille de la Santé au Hezbollah, Hassan Nasrallah a souligné que sa formation avait sciemment choisi un ministre qui ne faisait pas partie du parti, après les mises en garde américaines. « Même si c’est un frère et un ami, il s’agit d’une personnalité indépendante », a-t-il affirmé, soulignant avoir fait ce choix « dans l’intérêt du pays, et afin que le ministre ne soit pas limité en ce qui concerne ses voyages, communications ou relations ». Le leader chiite a encore souligné que « les finances appartiennent à l’État, aux Libanais, et ne peuvent pas être utilisées dans un cadre sortant de l’État ». Il a dans ce contexte souligné que tous les fonds et toutes les dépenses liés au ministère de la Santé seront soumis à la transparence. « Notre intérêt dans ce ministère est humanitaire, populaire et national », a-t-il affirmé, soulignant que le dossier « le plus important pour lequel le ministre va œuvrer est la diminution des prix des médicaments pour l’État et les citoyens et la facilité d’accès aux médicaments pour les maladies chroniques ».

Appel au calme et au sérieux

Le chef du Hezbollah a par ailleurs appelé tous les responsables politiques au calme. « Il ne fait aucun doute qu’après près de neuf mois de tractations, nous avons désormais besoin de calme, de reprendre notre souffle et de nous tenir à l’écart des disputes et des tensions médiatiques », a affirmé Hassan Nasrallah, sur fond de polémique entre le Premier ministre Saad Hariri et le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt.

Hassan Nasrallah a par ailleurs appelé les ministres à faire de la lutte contre le gaspillage des finances publiques « une priorité » du programme de travail du nouveau cabinet. Il a souligné que la lutte contre la corruption doit être l’affaire de tout le gouvernement, et pas juste d’un seul ministère, alors que le ministère d’État pour la Lutte contre la corruption n’existe plus dans la nouvelle mouture du cabinet. Le leader chiite a encore appelé les membres du nouveau gouvernement à travailler avec sérieux, indiquant que « le Conseil des ministres doit devenir un réel conseil de prise de décisions essentielles, avec une étude précise des différents points de l’ordre du jour, qui doit être lui-même distribué à l’avance ».

Il a enfin souligné l’importance du traité signé entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL, fondé par le chef de l’État, Michel Aoun), signé le 6 février 2006. « Cet accord est une avancée importante et historique au niveau national », a-t-il lancé, précisant « tenir fermement à la coopération » entre le parti chiite et le CPL. « Nous espérons que cette alliance deviendra plus large encore », a-t-il ajouté, annonçant qu’il discuterait ce sujet de façon plus approfondie lors d’un discours prévu demain mercredi.


Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a rejeté hier l’affirmation du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon laquelle le nouveau gouvernement libanais était « le gouvernement du Hezbollah », soulignant cependant que son parti avait plus de poids au sein du nouveau cabinet qu’il n’en avait jamais eu précédemment. Lors d’un discours...

commentaires (4)

SOYONS OBJECTIFS, LE PLUS BIBI ET AUTRES "LEADERS" ETRANGERS DECONNENT, LE PLUS LES NOTRES FONT PAREIL, LE MIEUX SE PORTENT HN & SON SPONSOR, LE PLUS FACILE A EXECUTER SE TROUVE LEUR PROJET AU LIBAN.

Gaby SIOUFI

10 h 48, le 05 février 2019

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Commentaires (4)

  • SOYONS OBJECTIFS, LE PLUS BIBI ET AUTRES "LEADERS" ETRANGERS DECONNENT, LE PLUS LES NOTRES FONT PAREIL, LE MIEUX SE PORTENT HN & SON SPONSOR, LE PLUS FACILE A EXECUTER SE TROUVE LEUR PROJET AU LIBAN.

    Gaby SIOUFI

    10 h 48, le 05 février 2019

  • PAROLES JUSTES DU SAYED H.N. ENCORE FAUT-IL LES APPLIQUER SINON CE SERONT DES BULLES D,AIR !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    10 h 28, le 05 février 2019

  • Un scénario identique à celui des gouvernements en OCCIDENT où l'influence manifeste de l'ennemi du hezb libanais de la résistance ne se démontre plus . Le chef de cette résistance répond avec une grande sérénité.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 25, le 05 février 2019

  • Bien sûr que si! Ce gouvernement est celui du Hezbollah! Il y possède une très large majorité puisque les seuls opposants ♪ sa main-mise sont les FL et Futur, avec Joumblatt comme arbitre.

    Yves Prevost

    06 h 47, le 05 février 2019

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